29 juillet 2017

Déjà vu : Accord de coopération militaire germano-japonnais


En raison de tensions récurrentes avec la Chine, notamment pour des questions territoriales, le Japon cherche à établir des coopérations militaires avec les pays européens, voire asiatiques (comme l’Inde ou le Vietnam). C’est ainsi que, ces dernières années, l’archipel a noué des partenariats avec la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, comme il vient de le faire avec l’Allemagne.

En effet, un accord, qui était en préparation depuis 2015, a été signé sans publicité, à Berlin, le 17 juillet, par Takeshi Yagi, l’ambassadeur japonais en poste en Allemagne, et Katrin Suder, une secrétaire d’État du ministère allemand de la Défense.

A priori, cet accord, qui est le huitième du genre conclu par le Japon depuis l’arrivée au pouvoir de Shinzo Abe, le Premier ministre nippon, vise à ouvrir la voie à une coopération industrielle entre les deux pays.

D’après le quotidien japonais Asahi Shimbun, cet accord donnerait en effet au Japon « les moyens de développer » plus rapidement des véhicules de transport de troupe. « La technologie allemande est très appréciée dans ce domaine », a confié une source du ministère nippon de la Défense.

Actuellement, les forces d’autodéfense japonaises souhaitent remplacer leurs véhicules de transport de troupes de type 96, entrés en service il y a un peu plus de 20 ans. En janvier dernier, la société Komatsu Ltd a présenté le prototype d’un blindé 8×8 de 20 tonnes [voir photo]. Sa masse étant plus importante que son prédécesseur (+ 6 tonnes), il doit être doté d’un moteur beaucoup plus puissant et d’une suspension renforcée.

Cela étant, un développement conjoint de ce nouveau véhicule n’est pas officiellement évoqué à Tokyo. Le Japon et l’Allemagne « envisagent toutes sortes de possibilités pour l’équipement de défense et la coopération technologique », a seulement déclaré un porte-parole de l’ATLA, l’agence dédiée à l’armement du ministère japonais de la Défense.

S’agissant des réactions que l’opinion publique d’outre-Rhin (voire de la Chine) pourrait avoir à l’annonce de la signature de cet accord (ce qui a motivé la discrétion de Berlin à son sujet), le ministère allemand de la Défense a fait valoir que le Japon est traité « de la même manière qu’un partenaire de l’Otan en matière de réglementation des contrôles à l’exportation. »

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